La justice protège la liberté d'expression
Trois dessins étaient poursuivis.
Les attendus du jugement méritent d'être rappelés :
"Attendu que Charlie Hebdo est un journal satirique, contenant de nombreuses caricatures que nul n'est obligé d'acheter ou de lire, à la différence d'autres supports tels que des affiches exposées sur la voie publique ; (...)
Attendu que toute caricature s'analyse en un portrait qui s'affranchit du bon goût pour remplir une fonction parodique (...)
Attendu que le genre littéraire de la caricature, bien que délibérément provocant, participe à ce titre à la liberté d'expression et de communication des pensées et des opinions (...)"Deux dessins ne peuvent être perçus, expliquent les magistrats, comme visant l'ensemble des musulmans en raison de leur religion.
S'agissant du troisième dessin, les juges disent le droit :
"Attendu qu'ainsi, en dépit du caractère choquant, voire blessant, de cette caricature pour la sensibilité des musulmans, le contexte et les circonstances de sa publication dans le journal Charlie-Hebdo, apparaissent exclusifs de toute volonté délibérée d'offenser directement et gratuitement l'ensemble des musulmans ; que les limites admissibles de la liberté d'expression n'ont donc pas été dépassées (...)"
Les assassins des 12 tués et 11 blessés, dessinateurs de presse, journalistes, policiers, et toutes les victimes, sont activement recherchés pour
"Assassinat, tentative d'assassinat, vol à main armée en bande organisée, et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes".
Procureur de Paris François Molins, le 7 janvier 2015.
En cas d'information, un numéro Vert : 0805 02 17 17 (7 jours/7 - 24h/24)
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La nouvelle édition de Charlie Hebdo est prévue la semaine prochaine.