Gérard Larcher marche vers « le Plateau »
Gérard Larcher s’est préparé. Son discours est tout en nuance. Il plaide pour un Sénat qui soit avant tout une Institution. Sa méthode, c’est le dialogue. Jean-Pierre Raffarin a l’aura d’un ancien Premier ministre. C’est un homme rond aux formules piquantes. Il est ouvert sur les évolutions du monde et cultive son côté diplomate. Philippe Marini est un spécialiste des finances publiques. Il est assez éloigné des appareils politiques. Sa compétence est reconnue. Le sénateur de l’Oise espère être en position d’arbitre.
Les ombres de Nicolas Sarkozy et de François Fillon planent sur les échanges et les votes pour l’investiture du candidat à la Présidence du Sénat. Le premier regarde le sénateur de la Vienne, le second celui des Yvelines.
Le principal groupe parlementaire a choisi son candidat pour la Présidence
Le dépouillement donne un résultat net :
Gérard Larcher obtient 80 voix, Jean-Pierre Raffarin 56 et Philippe Marini 7.
Le sénateur des Yvelines, âgé de 65 ans depuis le 14 septembre, doit logiquement être élu demain le 1er octobre à la Présidence du Sénat.
Il devra tout de même affronter en séance publique d’autres candidats, le socialiste Didier Guillaume, l’écologiste Jean-Vincent Placé, la communiste Eliane Assassi et le centriste François Zocchetto qui a vu sa collègue Nathalie Goulet s’effacer devant lui.
Docteur vétérinaire de profession, nul doute que s’il reprend le « Plateau », le Président Larcher, républicain convaincu, connaisseur des symboles et des hommes, mette en pratique le conseil de Jean de La Fontaine pour le « Lion s’en allant en guerre » pour réunir sa majorité sans exclusive :
« Le monarque prudent et sage,
De ses moindres sujets sait tirer quelque usage,
Et connaît les divers talents.
Il n’est rien d’inutile aux personnes de sens ».