
La Gare du Nord, star des questions d'actualité au conseil de Paris
Le projet de rénovation de la plus grande gare d’Europe a été validé le 9 juillet 2018. En décembre 2018, le conseil de Paris a voté un voeu relatif à la mise en œuvre du projet Gare du Nord 2024 par la SNCF Gares & Connexions suite à une étape de concertation étroite avec les publics concernés par le projet.
En juillet 2019, revirement complet. Dans une tribune publiée dans Le Monde par l'adjoint à l'urbanisme Jean-Louis Missika et la maire du 10e arrondissement Alexandra Cordebard, les deux élus écrivent que "la Ville de Paris ne sera pas aux côtés de la SNCF pour défendre le projet commercial". Selon eux, "la dimension commerciale ne doit pas prendre le dessus sur les services rendus aux usagers".
Au conseil de Paris le 2 octobre 2019, Anne Hidalgo explique elle-même : "le projet de rénovation de la gare du Nord, nous le portons depuis très longtemps (...) depuis mon élection. Un premier projet, présenté par la SNCF, montrait un projet sur lequel nous devions avancer ensemble, Mairie de Paris et la SNCF (avec) l'architecte Willemotte. Puis en 2017, le projet a été abandonné par la SNCF qui considérait qu'il fallait que le projet soit plus rentable. (...) Le projet de centre commercial à la Gare du Nord n'est pas acceptable (...) on va continuer à travailler et à avancer".
A l’horizon 2024, si les délais sont tenus, la Gare du Nord va tripler de taille. Ceetrus (groupe Auchan), accompagné de l’architecte Denis Valode (Valode et Pistre architectes) vont conduire une transformation majeure avec une galerie de 18 mètres de large sur près de 300 mètres appelée à proposer de nouvelles fonctionnalités ferroviaires et pour les bus, des services et des commerces. La rénovation se veut aussi importante que celle menée en 1864 par l’architecte Hittorff ayant collaboré aux travaux du Baron Haussmann.
Les questions d'actualité sur la future Gare du Nord
2. Question relative au projet Gare du Nord 2024 par le groupe 100 % Paris - groupe ex LR pro Macron. Pierre-Yves Bournazel : "Qui a autorisé Unibail à créer le plus grand centre commercial d'Europe ? C'est vous !"

Questions qui concernent le Préfet de police de Paris
Lire l'article : Recadrage en direct entre le Préfet de police de Paris Didier Lallement et la Maire de Paris Anne Hidalgo.
Les questions d'actualité des autres groupes
par le groupe PPCI - Groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Indépendants, ex LR pro LREM.
par le groupe UDI - Modem : groupe favorable à LREM.
par le groupe LR - groupe Les Républicains, contre le PS, contre LREM.
par Danielle Simonnet - élue non-inscrite.
Avec le changement climatique et l'effondrement des écosystèmes, la santé environnementale est au coeur de la question écologique et aux racines de la justice sociale. Avec l'incendie de Notre-Dame, Paris n'a pas seulement connu une tragédie ce 15 avril. Notre ville a aussi traversé le brouillard volontaire d'un mensonge en réunion révélé par une journaliste de Mediapart, Pascale Pascariello. Grâce à son travail et à celui d'associations lanceuses d'alerte, notre conscience du risque en termes de santé environnementale a été réveillée. Libération nous apprend ainsi :
"Le 6 mai, réunion en catimini dans les bureaux de /'ARS : le laboratoire de la préfecture de Paris vient présenter les résultats des premiers prélèvements devant la Ville de Paris, le centre antipoison, la Caisse régionale d'assurance maladie (Gram) et la direction générale du travail.
Toutes les autorités sont présentes, donc informées ... mais décident, à l'issue de la réunion, de ne pas rendre l'information publique. Mediapart accède aux résultats et les publie le 4 juillet : les taux de concentration seraient 400 à 700 fois supérieurs au seuil autorisé !"
Première question donc, comment est-ce possible Madame la maire, Madame l'adjointe à la Santé, que la Mairie de Paris, c'est à dire vous, ait décidé de dissimuler des informations vitales pour la santé publique? Est-on aujourd'hui sorti du mensonge ?
Le 3 juillet une station d'épuration Seine Aval du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne est en feu. Il s'agit d'un site Seveso seuil haut. Des tonnes de poissons morts jonchent la Seine dans les jours qui suivent. L'association Robin des Bois alerte à nouveau : la Seine était alors en période d'étiage, les égouts de l'Ouest parisien venaient de recevoir de lourdes charges de poussières de plomb après à l'incendie de Notre-Dame. De plus l'usine du SIAAP en question avait fait l'objet de quatre mises en demeure du préfet des Yvelines en 2018. Pourtant du côté des représentant-e-s de la Ville de Paris au sein du SIAAP et qui siègent dans cette assemblée aussi bien du côté de la majorité que de son opposition factice - puisqu'au fond vous êtes là encore réuni-e-s, c'est depuis le silence radio. Est-on dans le déni ?
La semaine dernière l'usine Lubrizol, site Seveso seuil haut, est consumée par les flammes. A nouveau, mensonges et dénis. Vous n'êtes bien sûr pas en cause cette fois, mais cette série de catastrophes le long de la Seine, comme un emballement du système néolibéral, avec des réglementations allégées, des moyens de contrôle sans cesse affaiblis pour des profits qui détruisent tout sur leur passage, nous rappellent à vos fautes et la nécessité de reconsidérer totalement notre rapport à l'environnement. La Seine est un bien commun, elle est un fleuve vivant. Notre santé, nos vies sont affectées et dépendent de cet environnement, elles sont liées à la santé des rivières, des sols et de toute la biosphère.
Madame la Maire, pourquoi ces mensonges, ces dénis, au coeur de Paris, dans notre agglomération, et que comptez vous faire pour réparer ces fautes et enfin protéger notre santé, celle du vivant, de l'écosystème que nous formons ensemble? Avez-vous enfin l'intention de re-développer nos services de laboratoires internes en santé environnementale ?
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