Il vient de déposer le 22 juillet 2019 avant 18 heures une saisine du Conseil constitutionnel contestant l'élection et la qualité de député de Patrick Loiseau. Ex-suppléant de Patricia Gallerneau (MoDem), Patrick Loiseau (LREM) est devenu député à sa place, et il ne veut pas entendre parler de la lettre de démission de Patricia Gallerneau et encore moins d'élections partielles, rapporte Ouest France dans son édition du 18 juillet 2019. La loi est explicite : en cas de démission d'un député, des élections partielles doivent être organisées dans un délai de trois mois.
Le Journal Officiel publie le 10 juillet 2019 la communication du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner procédant au remplacement de Patricia Gallerneau par son suppléant. Le JORF publie par ailleurs une erreur dans la date du décès de Patricia Gallerneau. L'Assemblée nationale fait remonter le début du mandat de Patrick Loiseau au 8 juillet 2019 et alors qu'il prend effet au Journal Officiel le 10 juillet 2019. De plus, le président de l'Assemblée nationale était au courant de la démission de Patricia Gallerneau le 5 juillet 2019, ainsi que l'ont rapporté Le Monde et France Info le 7 juillet 2019, sur la base d'un communiqué de la présidence de l'Assemblée nationale du 7 juillet.
L'article LO 178 du code électoral
Cet article permet aux députés de décider s'ils veulent ou non que leurs suppléants les remplacent à l'Assemblée nationale. Les députés qui décident de démissionner accomplissent « un acte résultant de leur volonté et de leur liberté citoyenne », explique Raoul Mestre. Ils sont normalement assurés de voir leur volonté respectée.
L'article en question prévoit que :
Raoul Mestre entend se porter candidat pour les élections partielles qui doivent être organisées suite à la démission de Patricia Gallerneau. Il est inquiet « du déni de démocratie » qui éclabousse les Institutions, l'Assemblée nationale, le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice.
L'article LO 136 du code électoral
Le message du patron des députés MoDem à l'Assemblée
« Je sais que Patricia avait rédigé une lettre de démission le 5 juillet, ce qui devrait provoquer une élection partielle (...) Je vous recommande de ne pas conjecturer ou moins encore polémiquer sur le bien-fondé de telle ou telle issue, sur laquelle nous ne pouvons en rien peser. »
Il attend la décision du président de l’Assemblée nationale, comme l'a rapporté Acteurs Publics le 17 juillet en ligne. Autrement dit, au Groupe Modem, on ne pèse rien. »
Le message du ministre de l'Intérieur
« L'affaire est inédite et le Conseil constitutionnel ne pourra que constater l’absence de prise en compte de la démission de la député Patricia Gallerneau, car la loi respecte la volonté libre et éclairée des députés » argumente Maître Gérard Ducrey, avocat de Raoul Mestre.
Note de la rédaction :
Patrick Loiseau n'a pu être joint. Les services ne lui ont pas encore créé une adresse électronique de député à l'Assemblée nationale. Patrick Mignola, le président du groupe MoDem et Apparentés à l'Assemblée nationale non plus. Il ne souhaite pas répondre aux questions de la rédaction envoyées par e-mail.
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